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Page:Sainte-Beuve - Poésies 1863.djvu/453

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Le titre général de ce volume est tiré de la première pièce, comme c’était la coutume dans plusieurs des recueils poétiques des Anciens. Ce titre exprime d’ailleurs avec assez de justesse la disposition (faut-il dire l’inspiration ?) d’où sont nés presque tous ces vers. Il en est qui ont été composés sans doute à d’autres instants de l’année que ceux que le nom d’Août signale ; mais, si l’on considère la saison morale de l’âme, on verra qu’ils sont, en effet, le fruit quelquefois, et plus souvent le passe-temps des lents jours et des heures du milieu. Que ces heures ne paraissent pas trop lentes et sommeillantes, c’est seulement ce que je désire. Si j’avais suivi mon vœu, ces vers, au lieu de paraitre réunis dans un petit volume à part et d’appeler sur eux une attention toujours redoutée, se seraient ajoutés et glissés à la suite d’une édition in-8o des Consolations, non pas dans le courant de ce recueil dont la nuance est close et veut ne pas être rompue, mais comme appendice et complément du volume. J’avais même essayé déjà d’en insérer quelques-uns à la suite de l’édition in-8o de 1835 ; mais les éditions futures pouvant tarder in-