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Page:Sainte-Beuve - Port-Royal, t2, 1878.djvu/493

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V


Pascal malade à Paris avec sa sœur. — Premières relations avec Port-Royal. — Jacqueline veut être religieuse. — Veto du père. — Séjour à Clermont ; Correspondance avec la mère Agnès. — Mort de M. Pascal ; veto du frère. — Chicane et humeur. — Angoisses de la sœur Sainte-Euphémie ; drame intime. — Admirables paroles de la mère Angélique. — Pascal au parloir. — Le pont de Neuilly, et le sermon de M. Singlin. — Pascal au désert. — Le duc de Roannès, et M. Domat.


Dès qu’il fut un peu mieux, Pascal fit un voyage à Paris, tant pour se distraire que pour consulter les médecins ; sa sœur Jacqueline l’y accompagna : c’était vers l’automne de l’année 1647. À ce moment se rapportent la Correspondance avec le Père Noël, et aussi les entretiens avec Descartes, qui, près du malade, donna de plus son avis comme médecin : un médecin bien hasardeux que Descartes ! À l’une de ses premières sorties, Pascal, conduit par le Père Mersenne, lui rendit sa visite. Mais surtout le frère et la sœur allèrent souvent ensemble, dans l’église de Port-Royal de Paris, entendre les sermons de M. Singlin, dont il furent touchés, comme de cette idée même de la vie chrétienne parfaite qu’ils cherchaient ; et, dès ce moment, la jeune Jacque-