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Page:Samain - Œuvres, t2, 1921.djvu/109

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LE CHARIOT D’OR







Une heure sonne au loin. — Je ne sais où je vais.
Oh ! j’ai le cœur si plein de Toi, si tu savais !
Je te vois, je t’entends. Devant moi solitaire
Une apparition blanche frôle la terre,
Comme une fée au fond des clairières, le soir.
Et cette ombre d’amour si radieuse à voir,
Elle a tes yeux, tes yeux d’émeraude, ô ma vie,
Dont la douceur étrange aux longs rêves convie,
Comme l’azur profond de la mer ou des cieux ;
Et sa robe qui glisse à plis silencieux,
Sa robe, c’est la tienne aussi, ma Bien-Aimée,