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Page:Sand - Autour de la table (Dentu).djvu/73

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lantes, son inspiration, son souffle de poëte, sa parole entraînante et son aimable rire d’enfant. Elle a bravement vécu, noblement lutté et légitimement triomphé. Il n’y a rien de trop dans les éloges que nous venons de lire. Que ce bouquet d’anniversaire, réuni par une main pieuse, soit donc pour elle un parfum de fête et comme un remercîment de cette belle vie qu’elle nous a consacrée à tous, peut-être, hélas ! aux dépens de la sienne en ce monde ; car elle avouait, comme M me de Staël, qu’elle dépensait trop de sa flamme intérieure et qu’elle en était parfois brisée ; mais là où elle vit maintenant, elle recueille les fruits de tant de fleurs jetées par elle sur nos chemins, et la nouvelle tâche qu’elle accomplit dans une autre station de la route éternelle est une récompense, c’est-à-dire une carrière plus glorieuse encore.

Montfeuilly, 5 juillet 1856.



IV

On reçut le lendemain à Montfeuilly un livre déjà bien connu ailleurs, mais qui faisait partie d’un envoi en retard, l’Oiseau, par M. Michelet. On se réjouit d’avoir un ouvrage signé de ce beau nom à