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Page:Sand - Contes d une grand mere 1.djvu/71

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VI

LA FIGURE CHERCHÉE


Un beau jour de cette année-là, le docteur qui observait tout, s’aperçut d’un changement dans la famille. Madame Laure ne pouvait cacher le désir qu’elle avait de voir Diane renvoyée au couvent. Ce n’est pas qu’elle la détestât, madame Laure n’était pas méchante. Elle n’était que vaine, et elle n’accusait Diane d’être sotte que parce qu’elle était sotte elle-même. Elle était blessée de ne pas avoir à la gouverner, humiliée de n’avoir pas ce jouet à sa disposition. Elle parlait sans cesse à son mari de l’inaction où vivait cette enfant. Elle eût cru l’occuper utilement en lui faisant mener la vie dissipée et parfaitement inutile qu’elle menait. Flochardet ne savait plus que penser. Il était partagé entre les tiraillements de sa femme et les avis du docteur. Il regardait sa fille avec doute, avec anxiété, se demandant si elle avait une intelligence au-dessus de son âge, comme le pré-