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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 4.djvu/178

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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

si haut placée qu’elle soit, dans l’ennuyeuse nécessité de dire non.

Vous pouvez faire que je ne joue pas le rôle d’ennuyeuse et que celui d’ennuyé soit épargné au prince, en me disant, courrier par courrier, s’il est temps encore pour M. Sarlande de solliciter, et si son instance pourrait être écoutée, vu que, dans le cas contraire, je pourrais épargner aussi à mon client des démarches inutiles. M. Sarlande, ancien avocat, s’exprime très clairement et est si bien au courant des questions relatives à cette affaire et à l’Algérie en général, que, dans tous les cas, Son Altesse ne perdrait pas son temps à l’écouter une demi-heure.

Pardonnez cette longue lettre : je suis un auteur à longueurs ; mais ma reconnaissance est aussi durable que mon style est durant. Endurez-le avec votre bienveillance ordinaire et croyez, cher monsieur, à mes sentiments bien affectueux.

Maurice vous prie d’agréer les siens, et, tous deux, nous vous prions de ne pas nous oublier auprès de notre cousine de Champrosay[1], quand, plus heureux que nous, vous la verrez.

GEORGE SAND.

Je joins à la demande de Patureau au ministre, la demande au même effet qu’il a cru devoir adresser au préfet de l’Indre. Je pense que cette demande ren-

  1. Madame Frédéric Villot.