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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 4.djvu/275

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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

onze heures du soir et se coucher derrière les gorges d’Ollioules, même un peu plus à gauche. Dites-moi si c’est comme ça.

Nous ne l’avons vue que ce soir. Depuis huit jours, nous avons de la pluie, à la grande joie des habitants, qui étaient à sec depuis deux mois. Je vas me coucher. Bonsoir, chers enfants. Je vous embrasse tous quatre bien tendrement.

Maurice a aujourd’hui trente-huit ans ; moi, dans cinq jours, j’en aurai cinquante-sept. Voilà deux journées que nous avons rarement passées, lui et moi, sans nous embrasser. Solange, par compensation, est ici et vous envoie tous ses compliments et amitiés.


CDLXXXV

À M. VICTOR BORIE, À PARIS


Nohant, 2 juillet 1861.


Mon cher gros,

Calamatta m’a dit que l’on faisait courir un bruit que je t’autorise à démentir à l’occasion. Ce bruit, c’est que l’empereur m’avait envoyé vingt-cinq mille francs, en dédommagement du prix que m’a refusé l’Académie. Cela n’est pas. Je sais que l’intention y était, sous forme de vingt mille francs ou d’autre chose ; on a été chargé de me demander si j’acceptais.