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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 5.djvu/128

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DCVII

À MADAME ARNOULD-PLESSY, À PARIS


Nohant, 5 août 1866.


Ma grande chère fille,

Donnez de vos nouvelles, vous l’aviez promis. Ici, on vous aime et on vous crie de voler quelques jours à vos chers parents pour nous les donner. Moi aussi, je suis votre maman ; moi aussi, je suis vieille, et bien maigrie, bien épuisée, sans être malade pourtant, mais sans être bien. Ça ne fait rien si tous mes enfants m’aiment, et il faut m’aimer, vous voyez.

Si vous vous décidiez à venir bénir notre Aurore, qui est si gentille, écrivez un mot, pour qu’on ne soit pas en course.

Mes enfants vous embrassent. Dites-nous à tout le moins que vous êtes contente et que vous vous portez bien.

À vous.

G. SAND.