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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 5.djvu/190

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les mœurs avec l’hypocrisie dans les idées. Mais on dit qu’il se fait, en dessous, un grand travail économique et philosophique d’où sortiront un socialisme nouveau et une politique nouvelle. Il faut vivre dans cet espoir ; car les classes qui remuent et qui paraissent sont affreusement pourries ; et l’on est étonné de se voir, à soixante ans passés, plus jeune et plus naïf que la jeunesse et la prétendue virilité de ce temps. Que de choses il y aurait à se dire sur tout cela ! mais vous pressentez bien ce qui en est, et, sauf que je me plains de l’abandon où vous laissez vos amis, j’approuve fort votre retraite dans la vie de famille, seul et dernier refuge de la liberté de l’âme.

J’embrasse et chéris éternellement ma fifille grande et bonne, et nous nous réunissons tous trois pour vous envoyer à tous deux, ainsi qu’à vos chers enfants, nos meilleures amitiés de cœur.

G. SAND.


DCXXXIV

À M. ANDRÉ BOUTET, À PALAISEAU


Nohant, 15 avril 1867.


Cher ami,

Je prends acte de votre bonne promesse pour les vacances ou pour un autre moment de l’année où vous