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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 5.djvu/263

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nom fût en toutes lettres. J’ai dû lui dire que vous aviez lu l’épreuve avant lui, avec droit absolu de correction et de suppression[1].

Tendresses de nous tous, chère Juliette, et pour Toto et pour Adam. À bientôt, n’est-ce pas ?

G. SAND.


DCLXXI

À M. LOUIS VIARDOT, À BADEN


Nohant, 10 juin 1868.


Cher ami,

Vous m’avez écrit le 10 avril : « Dites-moi vos projets quand vous les saurez vous-même. » Voici : j’ai passé tout le mois de mai à Paris…, tenue sur le qui-vive par la situation d’une jeune amie condamnée par les médecins. C’était une grossesse dont la solution leur paraissait impossible. La nature a fait un miracle : la mère et l’enfant se portent bien. Mais j’ai dû consacrer à ces jours de crise et d’effroi la quinzaine scientifiquement que la planète s’est faite toute seule

  1. L’épreuve de la Lettre d’un voyageur publiée dans la Revue des Deux Mondes du 1er juin 1868.