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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 5.djvu/279

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d’aller te surprendre deux heures ; mais on ne m’a pas laissé un jour sans me tenir aux arrêts forcés.

Je reviendrai ici à la fin du mois, et, quand on jouera Cadio, je te supplierai de venir passer ici vingt-quatre heures pour moi. Le voudras-tu ? Oui ; tu es trop bon troubadour pour me refuser. Je t’embrasse de tout mon cœur, ainsi que ta chère maman. Je suis heureuse qu’elle aille bien.

G. SAND.


DCLXXVIII

AU MÊME


Nohant, 18 septembre 1868.


Ce sera, je crois, pour le 8 ou le 10 octobre. Le directeur annonce pour le 26 septembre. Mais cela paraît impossible à tout le monde. Rien n’est prêt ; je serai prévenue, je te préviendrai. Je suis venue passer ici les jours de répit que mon collaborateur, très consciencieux et très dévoué, m’accorde. Je reprends un roman sur le théâtre dont j’avais laissé une première partie sur mon bureau, et je me flanque tous les jours dans un petit torrent glacé qui me bouscule et me fait dormir comme un bijou. Qu’on est donc bien ici, avec ces deux petites filles qui rient et causent du matin au soir comme des oiseaux, et qu’on est bête d’aller com-