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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 5.djvu/328

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Demain, Lina va voir sa mère ; je vais lui faciliter toutes les allées et venues, pour qu’elle puisse gagner du temps et ne pas se fatiguer. J’aurai bien soin d’elle, tu peux être tranquille, et le plus vite possible nous retournerons vers toi et nos chéries fillettes, dont nous avons bien soif !

Embrasse pour moi les jènes gens, comme dit Lolo.


DCCIV

À M. EDMOND PLAUCHUT, AU MANS


Nohant, 10 novembre 1869.


Je te croyais parti en effet, et, pendant que je t’écris au Mans, tu es peut-être encore à Paris à te dorloter. Ici, c’est un rhume général, sauf les enfants. Ça n’a pas empêché Maurice et René de rouvrir avec éclat le Théâtre Balandard, et de nous donner une pièce souvent interrompue par les bravos et les rires. Aurore, pour la première fois, a assisté à un premier acte ; après quoi, on lui a dit que c’était fini et elle a été se coucher. Elle était figée d’étonnement et d’admiration, et disait toujours : « Encore ! encore ! j’en veux d’autres ! » bien qu’il fût dix heures du soir ; c’est la première fois qu’elle veille si tard. Elle est toujours merveilleusement gentille.

Mon jeu de Plauchut continue tous les soirs avec