Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 6.djvu/222

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pas grand’chose, mais dont je fais partie, ne valant peut-être pas grand’chose non plus.

Je t’aime et je t’embrasse. Ma famille t’en envoie autant, le bon Plauchut compris. Il vient courir avec nous.

Quand nous serons pour quelques jours, quelque part, je te l’écrirai pour avoir de tes nouvelles.


DCCCLVIII

À M. CHARLES-EDMOND, À PARIS


Cabourg-les-Bains (Calvados), 1er août 1872.


Nous sommes partis samedi, malgré vos bons avis ; nous avions peur, pour nos fillettes, de la chaleur torride de Paris. Nous avons trouvé bon gîte à Trouville et, le lendemain, à Cabourg, où nous sommes installés pour quinze jours au moins. Envoyez-moi donc le Temps, l’arriéré depuis le 25 juillet et le courant, vous nous ferez plaisir. Quand nous partirons, je vous avertirai. Nous sommes les plus heureux du monde : temps frais, plage superbe, mer tantôt unie, tantôt brutale et toujours excellente pour le bain. Aurore a fait ses débuts par une houle furieuse ; le baigneur dit qu’il n’a jamais vu d’enfant si n’hardi. Titite rechigne. Toutes deux sont fraîches et ivres de plaisir. Titite