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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 6.djvu/43

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aboutit à un résultat passable et qu’un peu de calme renaisse, nous irons finir l’hiver dans le Midi, soit de votre côté, soit vers Pau, et, dans tous les cas, j’espère que nous nous embrasserons. Sans adieu donc, et à vous de tout notre cœur, bien triste, mais toujours bien à vous.

G. SAND.


DCCLXVII

À M. EDMOND PLAUCHUT, À PARIS


Par pigeon voyageur.


La Châtre, samedi 29 octobre 1870.


Nous avons reçu tes lettres, tes cartes, cela nous a fait un grand bien, nous sommes encore à la Châtre chez Duvernet, Nohant étant toujours empesté de maladies. Nous nous portons bien et nous avons bon espoir. Comme on ne sait où s’égareraient les lettres, nous ne te parlons pas de la guerre ; mais nous t’embrassons bien tendrement, ainsi que les Adam. Les petites vont bien ; mais la misère menace le pays à cause des mauvaises récoltes et on ne sait comment se passera l’hiver. Quelle soif nous avons de vous revoir, et quel bonheur quand on reçoit une carte ou une lettre ! Envoyez-en tant que vous pourrez.

G. SAND.