Vous me le faites allumer pour un oui, pour un non, et, après ça, vous me reprochez de brûler trop de cire.
Et la cire coûte cher ! D’ailleurs, la bonne Dame, on lui en demande tant, qu’elle ne peut pas contenter tout le monde ! Vaudrait mieux… Eh ! et ces noisettes ? Voyons.
Les voilà ; qu’est-ce que vous voulez donc en faire ?
Mets-les sur la fenêtre. Pourquoi est-ce que tu ris ?
Parce que vous priez tantôt le bon Dieu et tantôt le diable.
Le diable ? Je le renie !
Et pourtant vous mettez à la fenêtre des noisettes pour le drac ?
Puisqu’on dit qu’il aime ça !
Si le drac est un esprit, un follet, il ne peut pas manger des noisettes !
Il ne les mange pas, il s’amuse avec.
Oui, c’est lui ou les rats !
Oh ! toi, tu ne crois à rien !
Si fait. Je crois au bon Dieu et aux bons saints ; mais les lutins, les dracs…
Les lutins, les lutins, il y en a de bons, il y en a de mauvais. Les dracs ne sont pas méchants quand on ne les fâche pas.