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Page:Sand - Theatre de Nohant.djvu/330

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DESŒILLETS.

Et mademoiselle… ou madame, que je n’ai point l’heur de connaître encore.

SYLVIA, à Marielle.

J’aime bien autant qu’il ne me remette point.

DESŒILLETS.

Et M. Florimond est aussi de la petite troupe privilégiée ? Je ne m’en étonne point, un si aimable cavalier !

FABIO.

Bien trouvé ! ah ! l’heureux compliment !

FLORIMOND.

Par quelle sottise ai-je mérité les éloges de ce maroufle ?


Scène IX

Les Mêmes, PIERROT.
PIERROT, portant son chapeau plein d’avoine.

Salut à la compagnie ! (À Ergaste.) Dites donc, monsieur, votre cheval ne veut point manger l’avoine ; et si, la lui ai-je présentée avec civilité, là, dans mon chapeau, et sans le molester aucunement : eh bien, il a rechigné par trois fois, et, à la quatrième, il m’a voulu mordre ; cette bête-là est mal stylée, monsieur ; c’est un mauvais naturel de cheval et je ne la veux point servir.

FLORIMOND.

C’est ton grand chapeau qui lui fait peur, imbécile ! Et mes chiens ? as-tu pris soin de mes chiens ?

PIERROT.

Oh ! pour ce qui est de vos chiens, monsieur, le vieux s’est couché bien raisonnablement dans les jambes du cheval ; mais le jeune a tout cassé, chaîne et collier, et il court les champs à cette heure ; par bonheur que mes oies sont rentrées !