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Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/150

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MŒURS FIN DE SIÈCLE

— Notre fille ! Notre chère fille !

Une fille ! On n’avait pas pensé à ça. Ils étaient sauvés de part et d’autre.

On démaillota les marmots qui furent distribués d’après la différence des sexes ; on les réemmaillota, en les étiquetant, de crainte d’erreur, puis l’on festoya gaiement.

Pendant la rigolade, un farceur changea les étiquettes.

De sorte que le lendemain, le petit mâle retournait en Suisse, tandis que ses parents partaient pour le Calvados.

De réciproques envois de dépêches demeurèrent sans réponse, les parents de la petite, rendus à Zurich, croyant Noirof à Aubevoye.

Au bout de trente-six jours, les erreurs étaient définitivement réparées.

Mauri de Noirof débita cette tirade par devant le commissaire d’un ton mélancolique. Il conclut :

— Quand on a eu une naissance comme celle-