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Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/170

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MŒURS FIN DE SIÈCLE


recensement des crachats qui constellent tous les trottoirs de Paris.

Le dimanche arriva. Il avait reçu un billet laconique : « Je seré ché toua à troi zeur. « M. M. » Il éloigna ses gens, espérant ainsi se trouver seul chez lui, car sa femme déguerpissait après le déjeuner pour aller visiter ses malades. Ce dimanche-là, par extraordinaire, elle ne sortit pas. Pour comble d’embêtement, Madame Israël s’amena vers les deux heures un quart, deux heures dix-sept, ainsi que sa mère, Madame de Noirof. Ces dames avaient décidé de faire des crêpes et de passer la journée en famille. D’ailleurs, il pleuvait à verse, il faisait un temps à ne pas flanquer un chien à la porte.

— Je vous assure, leur répétait Mauri, que vous m’obligeriez en me laissant tout seul ici aujourd’hui. J’attends des messieurs du ministère auxquels je dois soumettre les plans de ma grosse machine. Il est chagrinant d’avoir