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Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/201

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LE TUTU


manité. Et il présenta, à la Chambre, la défense de son projet dans un discours dont l’écourtement des mots provoqua des remous chahutatoires à tous les centres et à tous les extrêmes. Il commença ainsi : « Mes, le gouv de la Rép ne doit négl auc occ d’amél la sit mor du peup. » La sténographie fut en déroute et il se fit un calme, parmi l’assemblée, qui ressembla à une congélation du silence. « Oui, mes, reprit-il, Dieu dit un jour : Tu seras pun par où tu aur péch. Eh bien, ici bas, la rép des dél n’est pas touj conf à la par div. » Un vacarme en fa majeur accueillit ce début ; la sonnette du président acheva de branle-basser l’auditoire. Mauri dut recommencer, en une prononciation compréhensible. « J’ai remarqué que tous nos discours sont d’une longueur plusieurs fois kilométrique. Pourquoi ne point les abréger en coupant les mots en deux ? » Puis il continue, bafouilla, corrigea ses phrases lorsqu’il