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Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/56

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MŒURS FIN DE SIÈCLE


motive dans chaque jambe, un tender dans le derrière, et des roues sous les pieds.

Ils longèrent la halle aux vins, et gagnèrent la rue du Cardinal-Lemoine où Mauri connaissait un petit restaurant tenu par un gros bonhomme qui ne fumait jamais. On l’appelait le père La Soupe. Toute la jeunesse du quartier latin n’accourait pas chez lui, parce que sa maison était trop petite. Une double porte donnait accès à une manière d’antichambre séparée de la première salle à manger par une cloison surmontée de balustres, et cette cloison était percée de deux petites fenêtres en verre dépoli ; ces deux petites fenêtres donnaient à la cloison un air de grande distinction. La cloison avait un air de grande distinction avec ses deux fenêtres en verre dépoli. Quand on entrait, il fallait remiser son chapeau et sa canne ou son parapluie ou son ombrelle dans un placard ad hoc. Et l’on s’asseyait à une table où jamais une nappe ne