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Page:Sapho - Le tutu, mœurs fin de siècle, 1891.djvu/97

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LE TUTU


pide, j’avais promis à la sœur de Jésus-Christ de rigoler avec elle pendant dix mille ans. (Il faut te dire que la sœur de Jésus-Christ est une personne de très bonne famille, un peu bécasse, mais dont on fera quelque chose.) Elle était venue chez moi, nous avions pris la goutte ensemble, et elle m’avait décidé, cette bougresse-là, à devenir son marlou pour une période de deux mille lustres, lorsque je t’ai entendu dire à ta mère, en sortant du bal du duc de la Croix de Berny, que je faisais des saloperies avec les femmes du Ciel. Tu comprends, ça me l’a coupé ! Je n’aime pas qu’on me dise mes vérités.

Une larme, grosse comme mille fois l’Océan, coula de son œil gauche ; une autre larme, grosse comme dix mille fois mille fois l’Océan, coula de son œil droit ; un sanglot, bruyant comme une salve d’ensemble de neuf cent quatre-vingt-dix-neuf milliards de canons, souleva sa poitrine. Il dit à Mauri :