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Page:Sardou - La haine.djvu/125

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ACTE QUATRIÈME.


Scène III.

CORDELIA, UBERTA.

(Dès que Giugurta est sorti, Uberta quitte la fenêtre, et remonte, regardant Cordelia d’un air singulier ; celle-ci tressaille sous ce regard, et, la regardant de même, descend en gardant la porte d’Orso.)

UBERTA, après un silence.

Cordelia !… pourquoi dis-tu à ton frère que tout s’est écroulé derrière cette porte ?

CORDELIA, troublée.

Moi !…

UBERTA, de même.

Tu dis qu’il n’y a que le vide !… Et c’est faux !… tu le sais bien !…

CORDELIA.

Oublies-tu à qui tu parles, et te dois-je compte de mes actes ?

UBERTA.

Oui, quand tu mens ! — Pourquoi mens-tu ?

CORDELIA.

Uberta !

UBERTA.

Enfin tu mens ! — Il y a là une chambre… (Mouvement de Cordelia.) dont tu nous interdis l’entrée ! — Qu’y a-t-il dans cette chambre ?

CORDELIA.

Et qu’y aurait-il ? Je te le demande !

UBERTA.

Je te le demande !

CORDELIA.

Et s’il ne me plaît pas de te le dire !