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Page:Sardou - Le Roi Carotte.djvu/105

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FRIDOLIN, jetant son manteau.
––––––Amis, me reconnaissez-vous ?
TOUS.
–––––––––––Fridolin !
FRIDOLIN, tirent l’épée.
––––––De l’enfer conjurons les charmes,
––––––Et, le fer au poing, terrassons,
–––––––––––Écrasons
–––––––––––Ces démons
LES QUATRE MINISTRES.
–––––––––Vive le vrai roi !
TOUS, agitant leurs armes.
–––––––––Vive le vrai roi !
––––––––––––Aux armes !
REPRISE.
––––––––––Bourgeois, soldats,
––––––––––Pour les combats,
––––––––––Armons nos bras !
––––––––––O liberté,
––––––––––Avec fierté,
––––––––––––Nos pas
––––––––––Suivront tes pas !
––––––––Assez de tyrannie !
––––––––Vengeons notre patrie
––––––––Des maux qu’elle a soufferts.
––––––––––Brisons ses fers ! (bis)
–––––––––A bas le tyran !

(Tambour, tocsin. Fridolin s’élance sur l’escalier et sort, suivi des combattants. — Au même instant, Coloquinte sort de terre et Carotte parait fuyant avec ses légumes. — Le singe, effrayé, rompt sa chaîne. — Le canon et le tocsin continuent dans la coulisse jusqu’au tableau suivant.)


Scène III.

COLOQUINTE, CAROTTE, ROSÉE-DU-SOIR, restée à l’écart.
CAROTTE, épouvanté, tombant à plat ventre. — Tous les légumes l’imitent.

J’abdique !

COLOQUINTE.

Te voilà donc, gnome stupide !

CAROTTE.

Coloquinte !

COLOQUINTE.

Lâche avorton ! ne t’ai-je pas dit qu’aucune main humaine n’avait pouvoir sur ta vie !