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Page:Sardou - Les femmes fortes, 1861.djvu/103

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ACTE TROISIÈME.

CLAIRE.

Ah ! si vous m’accordiez madame Toupart, il me semble que cela me soulagerait un peu !

JONATHAN.

Non, c’est une idée que vous vous faites !

CLAIRE.

Ah ! si ! La contrariété, vous comprenez, cela m’irrite ! cela envenime le mal ! Aïe !

JONATHAN.

Ah ! mon Dieu ! elle crie… Je ne puis plus. (Avec désespoir.) Mais c’est qu’elle est si ennuyeuse, cette femme !

CLAIRE.

Oh ! prenez garde !

JONATHAN, en gesticulant, s’embrouille dans le fil de soie.

Si bavarde !

CLAIRE, criant.

Ah ! cela s’enflamme !

JONATHAN.

Cela s’enflamme !… Si insupp…

CLAIRE, plus fort.

Oh la, la !

JONATHAN, empêtré dans le fil.

Eh bien ! oui, la ! je consens, mais je vous épouse…

CLAIRE, appelant.

Enfin ! Mon parrain ! mon parrain ! (Elle court au fond)

JONATHAN, les mains prises dans l’écheveau, la suivant, tenu par un fil.

Elle me tient !… je suis pris !… Elle m’entraîne !… elle m’entraîne !


Scène XIII

CLAIRE, JONATHAN, QUENTIN, TOUPART, LACHAPELLE, JENNY, GABRIELLE.

(Tous tenant des paquets et des malles.)

QUENTIN.

Qu’est-ce que c’est encore que ça ?