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Page:Sauvage - Le vallon, poèmes,1913.djvu/120

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le vallon




Là-bas, l’idiot, la noble dame,
La femme simple, les amants,
La foule obscure des passants
S’éloignent dans la plaine calme.
Les morts qui flottent autour d’eux
Ne paraissent pas plus ombreux.

Marchons à travers les clochettes
Sur les pelouses muettes,
Dansons, élevons nos bras blancs
Vers la lune et l’arbre mouvant ;
Dans la vaporeuse atmosphère
S’épure et somnole la terre ;
La femme au seuil de la maison
Clôt la porte ; les vaches vont
Vers leur étable à l’horizon ;