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62. Les altérations nécessaires à la formation d’une gamme sont, à l’égard de cette gamme, des altérations constitutives. Altérations
constitutives.
63. Les signes qui représentent les altérations constitutives du ton principal du morceau se placent à la droite de la clef, sans être accompagnés des notes qu’ils désignent par leur position sur la portée. C’est là ce qu’on nomme l’armure de la clef.

Les signes qui arment la clef ont une action permanente, qui peut être suspendue, mais non détruite par l’effet des altérations accidentelles.

Armure
de la clef.
64. L’armure de la clef offre un double avantage : elle fait éviter la surcharge qu’occasionnerait dans la notation la fréquente répétition des signes dont elle est formée ; et elle révèle tout d’abord le ton du morceau (§ 133).
65. On n’arme jamais la clef de plus de sept dièses ou de sept bémols ; c’est-à-dire qu’on n’y place pas de doubles dièses ni de doubles bémols.

Nous avons maintenant tous les signes nécessaires pour noter l’intonation.


RÉSUMÉ.


A. La distance qui sépare les sons de la gamme n’est pas partout la même.
xxxxEntre certains degrés, cette distance est d’un ton ; entre certains autres, elle n’est que d’un demi-ton.

B. On peut définir le ton : la plus grande distance qui sépare deux degrés diatoniques[1] conjoints.

C. La gamme où l’on procède ainsi par tons et demi-tons (diatoniques) est appelée gamme ou échelle diatonique.

D. La gamme diatonique que nous connaissons contient cinq tons et deux demi-tons.

E. Ces demi-tons sont placés du troisième au quatrième degré et du septième au huitième.

F. On peut faire la gamme en prenant une autre note qu’ut pour premier degré.

  1. Degrés ou notes diatoniques, notes appartenant à une même gamme diatonique (voyez ci-après, § 72).