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Page:Savignon - Filles de la pluie.djvu/11

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I


L’ILE


Herment s’était assis devant le feu d’ajoncs qui flambait en pétillant.

— Au diable, la poésie des îles ! soupira-t-il.

Point de doute, il allait à midi faire encore un mauvais repas de pommes de terre et de poisson séché — et cet ordinaire, vraiment un peu frugal, pour un homme habitué à ses aises, était loin de valoir la cuisine de l’auberge où il prenait pension.

On mangeait de la viande, au moins, et du pain frais ; on y buvait du vin, du cidre ou de la bière… Ici !… et il se mit à sourire car il entendait dans la pièce voisine le pas satisfait et nonchalant de Barba, sa maîtresse.