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Page:Savignon - Filles de la pluie.djvu/162

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vant sa demeure, farouche, elle ferme sa porte et ses volets car la richesse l’a rendue défiante.

Elle a mené longtemps une vie recluse et solitaire.

Maintenant qu’elle voit que sa maison n’a été ni pillée ni dévalisée et qu’on n’y a pas mis le feu, elle s’est à demi civilisée.

Elle a compris et apprécié les douceurs qu’apporte un peu d’or. Et qu’il est vain de considérer un louis comme une pièce de musée. Alors, il lui arrive de s’enfermer avec trois ou quatre folles de sa connaissance et de boire une partie de la nuit. Et quand elle est seule, elle a toujours à ses côtés sa poule noire, qui mange avec elle sur la table. « Son poule » qui, au dire de Nathalie Moal, « est aussi méchante comme elle ».