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Page:Savignon - Filles de la pluie.djvu/220

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En décembre, une tempête d’une violence inouïe s’était abattue sur la côte. Des épaves de toutes sortes, vergues, bouts-de-hors, panneaux de rouffs, bordages de baleinières, dansaient sur les vagues. Cependant aucun sinistre n’était annoncé et l’on se demandait quel navire avait disparu quand on recueillit deux cadavres. L’un et l’autre avaient autour du corps une bouée portant l’inscription « Regina — Genoa ». Enfin, un pêcheur profitant d’un instant d’accalmie, se hasarda au large de l’île Vierge et reconnut à la hauteur du phare un petit mât de perroquet et des espars retenus au fond de l’eau par des cordages. Les sondages opérés permirent d’identifier le trois-mâts italien Regina.

En janvier, le steamer argentin Impératrice de Para passait au large du Créac’h, lorsqu’une explosion se produisit à bord. Le vapeur coula en quelques minutes. Le chalutier Gabriella put sauver les naufragés de l’Impératrice qu’il débarqua à Lan Pol.

En février, la Star, une goélette danoise, qui n’avait plus un lambeau de voile, errait, par une mer démontée, au nord de Molène. On lança le canot de sauvetage de l’île et quelques Molènais, montés à bord de la Star, dont plusieurs