Aller au contenu

Page:Savignon - Filles de la pluie.djvu/65

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



V


HISTOIRE D’AMOUR


Elle avait dit au revoir, en breton, avec beaucoup d’intimité à une dame, mise à la façon des villes, et qui était venue lui rendre visite.

— Qui est celle-là ? demanda Herment.

— Mme Guyot, répondit Barba, en remuant à pleins bras la lourde pâte d’un farz-valet. Son mari, capitaine d’artillerie coloniale, est en permission et ils viennent de rentrer à Ouessant.

Pour être plus à son aise, elle travaillait sans coiffe et sans bonnet. Ses cheveux roulaient sur son cou halé et mis à nu car elle avait ôté ses châles et, seul, un eurujé, guer-