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Page:Say - Œuvres diverses.djvu/556

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trop ; je ne vous en dois pas moins tous mes remerciements, et vous prie de présenter mes respectueux hommages à votre famille.

Agréez, mon cher Monsieur, les nouvelles assurances de ma haute estime et de mon sincère attachement.

THOMAS TOOKE À J.-B. SAY.
(Inédite.)
Londres, 12 gars 1826.
Mon cher Monsieur,

Je vous dois tous mes remercîments pour le précieux cadeau que vous m’avez fait, en m’envoyant la cinquième édition de votre Traité d’Économie politique, et en l’accompagnant de votre lettre obligeante du 8 janvier. M. Murray a bien voulu remettre le paquet chez moi il y a un mois, et j’ai depuis lors employé tous les instants que mes affaires m’ont laissé de libres à lire cette nouvelle édition de votre précieux et intéressant ouvrage.

J’ai été du nombre de vos lecteurs en ce pays, lors de la première publication de ce livre, et, depuis lors, je n’ai jamais manqué de l’indiquer comme l’ouvrage le plus classique et comme celui qui doit faire le plus époque pour les progrès de la science. Vos doctrines me sont donc familières, et je puis dire que j’ai su les apprécier de bonne heure, et que j’ai contribué à les répandre. Je vous dirai, entre autres choses, que sur la première lecture de votre ouvrage, il y a vingt ans, je fus surtout frappé de vos développements sur les travaux productifs et improductifs. Delà je fus conduits à adopter votre doctrine sur les produits immatériels. Je les ai constamment soutenus depuis lors tous deux, tant dans notre société d’Économie politique que dans des conversations particulières (toujours en vous en reportant la démonstration). Je vous dirai même que les arguments par lesquels notre ami Malthus les attaquait ne faisaient, au contraire de ses intentions, que me confirmer dans mes convictions.

Vans ma nouvelle lecture, je me suis particulièrement attaché aux points que vous m’avez signalés comme l’objet de changements sur lesquels vous aimeriez avoir mon avis.

Je vous dirai d’abord, que dans votre réfutation de quelques doctrines de Ricardo et de ses adhérents, vous n’avez nullement dépassé les bornes d’une controverse loyale et courtoise, comme elle doit