Aller au contenu

Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/158

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fluent sur les quantités offertes et demandées ? Le besoin qu’on a d’une chose fait naître la demande ; les frais nécessaires pour produire cette chose restreignent la quantité demandée. Lorsqu’aux yeux du consommateur le produit vaut autant que les frais de production qu’il coûte, on le produit ; lorsque la valeur qu’on y attache n’égale pas la valeur des services productifs, on ne le produit pas ; et toutes ces valeurs, celle des services productifs, aussi bien que celle des produits, sont des valeurs, échangeables, qui ont leur prix courant ; et leur prix courant sont des faits. Le travail ne détermine donc pas seul la valeur des produits, ainsi que vous l’établissez dans vos ouvrages.

Je ne crois pas me tromper en affirmant que ces doctrines, avec tous leurs développemens, posent les bases essentielles du sujet.

C’est avec bien du plaisir que j’apprends que vous avez formé à Londres un club d’économistes-politiques ; et je ne doute pas qu’il contribue puissamment a répandre les principales vérités dont se compose cette science. Ce que je désire par-dessus tout, c’est que ceux de ces principes qui ne sont point abstraits, ceux qui ne sont que l’exposition naïve des faits et de leurs conséquences, se répandent dans toutes