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Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/24

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que l’Angleterre devait son immense influence, il exposa comment le gouvernement était parvenu à se rendre maître de ces richesses, et par quels moyens la population les avait produites ; il développa par le même écrit les désastreuses conséquences dont les profusions du gouvernement avaient été suivies pour les diverses classes de producteurs.

M. Say était profondément convaincu que la science de l’économie politique ne serait véritablement utile aux nations que lorsque les principes en seraient connus par la généralité des citoyens. Il croyait que les effets en seraient très-bornés tant qu’elle ne serait connue que par un petit nombre d’adeptes. Aussi, après en avoir exposé les principes dans son traité, chercha-t-il à les concentrer dans un petit nombre de pages, pour les mettre à la portée des fortunes les plus bornées. En 1815,il publia son Catéchisme d’économie politique, qui a eu plusieurs éditions et qui a été traduit dans la plupart des langues de l’Europe.

M. Say avait eu long-temps la pensée d’écrire sur la morale et sur la politique ; il aurait voulu faire, sur ces matières, des traités analogues à celui qu’il avait déjà publié sur l’économie politique. Dans cette vue, il avait jeté sur le papier les différentes pensées qui s’étaient offertes à son esprit,