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Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/352

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étions intéressés dans une fabrique de bijouteries ou de porcelaines, nous évaluerions fort bien les bagues et les bénitiers qui nous seraient demandés pour la consommation de la Russie ou du Mexique. Il en est de même des produits immatériels ; il ne faut pas les évaluer selon ce qu’ils valent à nos yeux, mais aux yeux de ceux qui les demandent. Si ces pauvres gens font de mauvaises consommations, tant pis pour eux ; mais la chose consommée n’en a pas moins été produite.

Vous m’opposez l’opinion de M. Storch et de l’auteur d’un article de la Revue encyclopédique. Vous me permettrez de récuser ces autorités : les auteurs dont vous parlez ne comprennent nullement cette partie de l’économie politique.

Pardonnez, monsieur, les efforts que je tente dans la seule vue d’augmenter le nombre des idées que j’ai le bonheur de partager avec vous, et agréez les nouvelles assurances que je vous donne ici de ma haute considération et de mon respectueux dévouement.

J.-B. SAY.