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Page:Say - Mélanges et correspondance d’économie politique.djvu/89

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J.-B. SAY à DUPONT (de Nemours),


Aux États-Unis.


Mon cher et respectable maître,


Que j’ai d’obligation à cette longue traversée qui m’a valu cette aimable et longue conversation de votre part ! Vous me donnez un peu trop de louanges ; mais vous les tempérez par de bonnes réprimandes. Ne m’en veuillez pas de réclamer un peu contre les unes et contre les autres, mais avec tout le respect que je dois à l’élève de Quesnay, à l’ami de Turgot, et à quatre-vingts années employées à vouloir et à faire du bien. Que je regrette nos sottises européennes qui vous ont forcé à mettre l’Atlantique entre nous et vous ! On dit que ce n’est qu’à force de faux pas que l’on apprend à marcher droit ; mais comment se fait-il qu’après tant de faux pas, depuis quatorze ou quinze siècles, nous ne sachions pas encore comment l’on peut se tenir sur ses jambes !

Vous êtes mécontent de ce que je dis sur les