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Page:Say - Olbie.djvu/119

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formation, ont encore accru les besoins de l’État, et par conséquent les désordres de l’administration, et ont diminué l’action des lois répressives dans le moment où elles étaient le plus nécessaires. Avec ces deux circonstances, la pratique de la morale s’est détériorée, quoique sa théorie se perfectionnât.

« Ajoutons, pour notre consolation, que si le mal moral est augmenté, il ne peut être que momentané. N’étant pas une conséquence de nos institutions politiques, étant même contraire à leur esprit, il ne peut subsister longtemps avec elles. Il faut qu’il les renverse ou qu’elles le subjuguent. Et puisqu’elles ont pu naître, elles doivent avoir de profondes racines. Le mal est toujours le mal ; mais il est bien différent qu’il soit l’effet de l’ordre établi ou de la difficulté de son établissement. C’est, ce me semble, ce que l’on n’a pas assez distingué, soit qu’on ne l’ait pas voulu, ou qu’on ne l’ait pas su ».



Les grandes richesses ne sont pas moins funestes aux bonnes mœurs. Page 25.

Une question qui me paraît mériter d’être attentivement examinée, c’est de savoir si, parmi les moyens de favoriser les fortunes mé-