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Page:Say - Olbie.djvu/127

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faible et éloignée ; ils doivent par conséquent les dédaigner plus que d’autres.

Par la raison contraire, s’ils ont des talens eux-mêmes, ils en connaissent la valeur, les attirent, les ménagent ; et une preuve infaillible de mérite personnel dans un homme puissant, c’est de le voir entouré de gens de mérite. J’ai beau chercher dans l’histoire, je ne trouve point d’exemples qui contredisent ce principe.

Mais on sent qu’il ne peut être justement appliqué que par des spectateurs absolument désintéressés ; car, s’il est fondé, les sots en pouvoir et les sots qui les entourent, sont trop intéressés à se croire mutuellement des génies, pour s’apprécier équitablement les uns les autres.



Je combattrais accidentellement l’éloquent paradoxe du philosophe de Genève, Page 32.

La grande vénération que j’ai pour Rousseau, la persuasion où je suis que ses écrits seront au nombre de ceux qui contribueront le plus au perfectionnement futur de l’espèce humaine, n’a jamais fermé mes yeux à ce que j’ai cru être chez lui des erreurs. Ses enthousiastes lui ont fait du tort comme ils en font toujours. En admirant tout