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Page:Say - Olbie.djvu/81

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Lorsqu’il s’agissait de les nommer, c’est ainsi qu’on posait la question : Quel est, parmi les gens retirés, le plus honnête homme de la province ? Les citoyens ayant voix délibérative, se partageaient en deux jurys. L’un des deux faisait l’élection, mais il fallait qu’elle fût sanctionnée par l’autre. Si celui-ci refusait de sanctionner le choix, il fallait qu’il en fît un autre lui-même, auquel le premier jury pouvait à son tour refuser son assentiment.

J’ai dit que les gardiens des mœurs étaient au nombre de neuf ; tous les neuf instruisaient une affaire ; au moment de prononcer, on tirait au sort trois d’entr’eux, et ces trois étaient les seuls qui prononçassent, mais il fallait qu’ils fussent unanimes. La collection de leurs jugemens formait deux séries, l’une appelée le livre du mérite, l’autre le livre du blâme. Ce n’étaient point les Olbiens, c’étaient les Chinois qui avaient deviné l’usage qu’on peut faire de tels livres (Y).