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Page:Say - Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société, 1817.djvu/141

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féroces ; il fait le téméraire. J’ai vu la chose ; et il m’a semblé plaidant d’entendre l’homme le plus doux et le plus doucereux, tenir le langage d’un capitaine de housards, le tout par faiblesse et pour n’avoir pas le courage de dire : Cela est odieux, quoiqu’il le pensât.


C’est une grande sottise dans une nation, de ne savoir pas tout bêtement mépriser ce qui est méprisable, et haïr ce qui est haïssable. Un peuple qui ne saurait haïr ni mépriser, serait digne d’être gouverné à coups de pieds au cul.


La faiblesse n’ose pas entreprendre le bien et laisse faire le mal.