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Page:Say et Chailley-Bert - Nouveau dictionnaire d'économie politique, supplément.djvu/117

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mêmes iiriiélré p.ulout [tarlos {grands neuves l’I, le plus souviMil, alisuibi} la ii<>|iulaliori lin- noise. Sur les cùlos de la Finlande, où il y a eu aussi, dansles anciens temps, une coloni- salion suédoise considt’Table, on trouve des villages comme en Suède et en Allemagne. Iji se dirigeant vers le centre, on trouve des villages qui ont évidemment été fondés i)lus lard par dos paysans libres, les seuls qui furent connus en Finlande comme en Suéde, mais établis sans doute paifois par de grands propriétaires. En liu^sie, des Finnois ont été sujels à l’institution du mir. Ce qui caractérise celte race, ce sont cependant les liaijilalions isolées.

Pour montrer combien on était éloigné du système de village dans tout le nord de l’Fmpire, il suflit de dire (ju’au xv^ siècle, dans le (iouvcrnement de Pcrm, avec une population presque entièrement d’origine liuudise, il n’existait d’ordinaire qu’une seule ferme par localité habitée  ; de une à trois fermes en moyenne, dans celui de .Novgorod  ; trois, dans celui de Tver  ; et même dans le Sousdal, ce [>ays dont est sortie la .Moscovie, on n’en comptait que 4 1/2  : il n’y en a que o 1/2 dans le Dimilrof  ; c’est seu- lement dans le Uiasan que la moyenne atteint le chiffre de 10. En ce ijui concerne le Nord, les recherches consciencieuses de -M. P. S. Jefimenko et de M"»* Alexandra lefimenko constatent qu’il s’y trouvait par- tout de grandes fermes séparées, des fours ou feu.x {peczibzczc). Ces grandes fermes ont rté partagées entre les membres de la famille, mais de manière à ce que chaque personne eût sa part en propriété particulière. Les noms des endroits dérivent presque toujours de la famille originaire. Cette formation de groupes, obtenus en partageant des fermes isolées, est une manière de procéder que nous avons rencontrée aussi dans la péninsule Scandinave. Le nom slave de village, le di’icvnia, s’applique dans le nord delà Russie à une ferme séparée comme le torp suédois. Le même régime, celui des propriétés parti- culières, a régné autrefois partout dans le pays de Novgorod et de Pskof. Ce n’est que plus tard que les Moscovites y ont introduit leurs institutions sans respecter ces droits. Dans le Nord, on n’avait cependant pas mo- dilié l’état des populations rurales. Jusqu’au milieu du siècle dernier, on se contentait de taxer un individu pour chaque grande ferme. C’est seulement à cette époque qu’on se décida à les soumettre au régime ordi- naire, mais ces décisions, prises à plu- sieurs reprises, ne furent pas exécutées, et même, on les suspendit quelquefois. Enfin, d’après un ordre donné en 1820 par le minis-


lie des litianees, le comte Canerino, on établil, en IHill, la redistribution des terres par « cime », en révolutionnant par là tous les droits de la propriété, et les cours de justice reconnurent cette mesure en 1848, en déclarant que toutes les terres qui ne pou- vaient pas formellement justifier d’un pro- priiHaire étaient propriétés de la couronne.

On prétend que ce n’est qu’en 1783 et 17’.»6 que le servage a été introduit par les Russes dans toute la Petite Russie, c’est-à-dire dans b  ; Kief, le Tchernigof, le Poltawa, le Khai kof et le Novgorod Seversk, ainsi que dans la nouvelle Russie, c’est-à-dire dans le Jekatarinoslaf, le Kherson, la Tauride et le Voroiièje. Les paysans polonais étaient cer- tainement assez opprimés, mais il est incon- testable que leurs villages n’avaient pas le même caractère communiste que ceux des (■rands-Russes  ; chacun y avait sa part per- sonnelle. Chez les liJ millions d’habitants qui peuplent les pays compris entre la Crande Russie et la Pologne, Rutliènes ou Russes rouges, Rousniaks, Russes noii-s, Russes blancs et Lilliuaiiiens, il y a également [dus d’esprit d’individualisme. .MM. Henri .Martin et Duchinski veulent que cette différence soit due surtout au.v qualités de race des (irands-lUisses, qui seraient plutijt des Asiates, Tartares ou Finnois, que des.Vrvens. Chez les jieuples de race lithuanienne qui habitent les pays au sud-est de la Raltique, y compris les Leltes, Eustir ou Aestii chez Tacite, « gens de l’Est », race très ancienne et que séparent de leurs frères slaves surtout les grands marais de Pripet, on ne trouve que très peu de villages sur le modèle des villages d’Allemagne ou même de leurs voisins de race finnoise  ; ils ont des fermes séparées  ; et les grandes fermes séparées dans la Livonie et dans la Courlande ont toujours eu, dans leurs cultures, une grande supériorité sur les villages russes, quoique leurs possesseurs aimt aussi été des serfs et n’aient obtenu qu’aujourd’hui en partie le droit de propriété. Les tenanciers de ces grandes fermes séparées ont été utilisés avec grand succès comme colons, plus à l’Est. Dansl’ancienne Lithuanie  : le Vilna,le Kovno, le Crodno, ainsi que dans une partie du Vitebsk, le Gouvernement russe n’a pas, lors de l’émancipation des serfs, trouvé de communes capables de servir de base à la réforme agraire. On n’y trouvait, le plus souvent, que des fermes séparées ou réunies en petits groupes. La situation est en partie la même dans le .Mohilev.

Dans l’Ukraine, « le pays des frontières », lors lie la séparation de la Pologne sous Bogdan Chmelnitski, on ignorait le servage


COLU.