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Page:Say et Chailley-Bert - Nouveau dictionnaire d'économie politique, supplément.djvu/179

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trées (le paturaf^(!S, dans l’Oiicsl ot dans l’Ecosse, par exemple, où on a mônio vu con- liiiiiL’i" la Ihuisst’ (Ir lii valmir dci^ turres  ; moins là où l’on a des productions relali- voniont profilables, ooniuie celles des fromages de Stilton, ainsi que là où il y a de petits niaraicliers aux(iu(ds les rlieniins de fer ont donné un nuilliiir d^ljouché. Pour quelque années, de I87i  ; à I8H2, par exemple, on a pu constater une série remarquable de mauvaises réi-olles  ; mais c’est surtout l’énorme baisse de prix, itrincipalenient du fnunent, quiacausé le recul, de même que la crise agricole après les guerres napoléonniennes a été,en grande partie, causée par les grands progrès de la production agricole. Sir James Caird constate que, pendant les 50 années qui s’étendent de 1840 à 1889, la luotluction de la viande a augmenté par habitant de 90 à. 115 livres  ; celle du froment de 311 à 400 livres. Déjà en’ 1889, la plus grande récolte de froment avait une valeur moindre  ; il était évident que le revenu avait baissé malgré que la production moyenne par acre eût augmenté de 2 boisseaux. Une plus grande influence a encore été exercée par ladiminutiou des prix de transport entre l’Angleterre et plusieurs pays lointains. Le prix du froment avait encore augmenté, de 1864 à 1868, de 60 0/0, de 5 shellings à près de 8 shellings par boisseau. Mais depuis lors il a baissé, par suite du développement des moyens de transport et de la colonisation ilaus l’Ouest des Etats-Unis, et plus tard dans l’Argentine  ; en même temps les réserves en Russie et aux Indes peuvent suppléer, depuis la construction des chemins de fer, à chaque défaut temporaire des récoltes européennes.

L’importation américaine a surtout été importante de 1879 à 1883, et ce qui prouve bien l’inHuence exercée par la diminution des frais de transport, c’est le fait que, dans la vallée du Mississipi, la baisse des produits agricoles n’a pas eu lieu. Dans le Minnesota, la moyenne des prix s’est maintenue de 1802-66 à 1891-94, et cependant les frais de production n’atteignent que la moitié de ceux de l’Europe. La baisse totale est estimée, ]>our le Hoyaume-Uni, dans le Journal of the l\. Statistical Soc, juin 1896, d’après des périodes quinquennales de 1866 à 1895 inclusivement, à 49 0/0 pour le froment  ; à 35 0/0 ]tour l’orge, et à ’19 0/0 pour l’avoine. Les trois quarts de cette baisse pour le froment, ot davantage encore pour l’orge et l’avoine, se sont produits dans les derniers quinze ans.

La superficie totale du froment aux États-Unis s’est étendue  : de 19 millions 1/3 d’acres, dans les années 1869 à 1878, jusqu’à 37 millions de 1881 à 1883. Une fois même, plus tard, en 1891, <’ll.  ; a atteint 40 millions d’acres. Elle a diminué là aussi avec la baisse des prix.

En Angleterre, la baisse fut suivie d’une diminution de la superficie du froment de 50 0/0 et de la production par tête do 3 boisseaux 1/4, en 1869-1871, à 1 3/4, dans les années 1891-1893. Dans une certaine mesure, la culture parait maintenant, en Grande-Bretagne aussi, varier selon les années. Mais, d’une manière constante, le froment a diminué de superficie, tandis que l’avoine , d’ailleurs moins caractéristique pour les pays avancés, et surtout le pâturage permanent, ont augmenté, ce dernier, de 1873 à 1893, ayant augmenté de 10,2 à 13 millions d’acres. Del875à 1895, l’ensemble de la superficie cultivée de la Grande-Bretagne s’est élevé de 31 millions et demi à 32 millions et demi d’acres, mais la superficie des cultures qui nécessitent chaque année l’emploi de la charrue a diminué de 2 millions d’acres , tandis que l’ensemble des pâturages a augmenté, dans cette période, de près de 3 millions d’acres. Cette diminution a presque entièrement porté sur la culture du froment, et la moitié s’en est produite dans les cinq dernières années {Journal of the R. Stalist. Soc, juin 1896). Les frais de production du froment en Angleterre atteignent presque le double des mêmes frais au Dakota, en Russie, et dans l’Argentine, et on sait combien, pour venir de ces pays, les prix du transport se sont abaissés depuis quelques années.

La viande a également subi une baisse, quoique moins considérable. Pendant quelque temps, la viande de mouton a soutenu ses prix mieux que les autres produits  ; elle continuait donc à augmenter. Mais, dernièrement la concurrence des moutons gelés de provenance australienne est aussi devenue formidable, et c’est en vain que l’on a diminué considérablement le nombre de moutons en Angleterre. La diminution, de 1893 à 1895, a été, pour le Royaume-Uni, de deux millions (29 millions 3/4 au lieu de 31 3/4). La baisse de la viande a eu lieu, de 1866-70 à 1891-95, sur deux marchés de Londres (le Metropolitan et le Dead Mcat Markct), de 21 1/2 et 35 0/0 sur les qualités secondaires, et de 12 1 /2 et de 10 3/4 0/0 sur les premières qualités.

Les salaires des ouvriers agricoles ont continué de monter, dans les derniers 30 ans, au moins de 25 0/0, en même temps que ce qu’ils achètent est devenu meilleur marché. Les fermiers ont perdu beaucoup pendant quelque temps jusqu’au moment où les loyers des terres ont été diminués