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Page:Say et Chailley-Bert - Nouveau dictionnaire d'économie politique, supplément.djvu/201

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MKSTliAD ET i  :\E Ml’ilON


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IIOILN


semble ne pas avoir été compris un avoir éti’î accueilli avec ]>fu de faveur. Mt pouiiaut ou s’occupe aclivcmeut, à l’aiis ot «laus plu- sieurs villes de province, de faciliter à l’ou- vrier l’acciuisilion de sa deuieure. Si d’hono- rables elToits ont été déjà couronnés de succès, il faut néanmoins reconnaitre que le nombre des ouvriers jtropriétaires de leur habitation est beaucoup plus faible chez nousiju’aux Étals-l’nis. D’aucuns voudraient faire intervenir l’Ktat ou la commune dans la construction de logements ouvriers au moyen des deniers des contribuables. C’est un procédé vers leffuel a {»aru pencher à idusieurs re[irises le conseil municipal de i’aris.

Le but est atteint d’une façon bien simple on Amrriijue. D’une part, [csBiiildiiKjSncicties, di’jà fort nombreuses, s’y propai,’ent de plus en plus  : dans la seule ville de l’Iiiladelphie, en I88t», on en complaitGUO avec Tu.OUO mem- l)res et 40’) millions de francs de capital (V. Logements ouvkieks). D’autre part, le ho- mestcad excite les citoyens à l’épargne en même temps qu’il assure la conservation du foyer.

Les Français ont à un haut degré le senti- ment de la permanence, en matière de pro- priété tout au moins. >’os législateurs trouveraient donc dans l’adaptation à notre jiays des lois de homeslead un des éléments de la solution cherchée en faveur des classes laborieuses. Ils ne courraient jias grand risque à essayer cette solution, comme aux Elals-L’nis. d’après le principe de la méthode expérimentale.

Emile Kkich.

Bibliographie.

L’œuvre la plus récente et l ;i plus complète sur les lois de liomesteail îles Ktats-Uiiis, fédérales et slate-lnws, est celle de M. RcFus W.ti’LES  : A treatise on J/omesleadand lixemplion, p. 10^7, Chicago, IS93, in-8. Lîu sunimaire de ces lois a été donné dans " Supplomoulhort zuin Archiv des deutscheu Land\virtb<cliaftsrutlis ■> (Berlin, 1882 et 1S89.. Voir aussi le livre de Hlholf .Mbteii, « lleimstalteD-und andere Wirtli- scliaftsgesetze der Verciuigteu Staaten, Kauada, Kussiand, Cliina, Indien, Rumanien. Serbicu uud England » (Berlin, iSS3^. — M. Sebisc, ■’ Uie landwirlll^cllaflliehe Concurrenz Nordamerika’s in der Gef^enwart uiid /ukunCt •• (Lcipsic. ISS"), pp. 155-103, -l’i’J, 3’7, ’ôi. — Ufjiorts from II. M. Miinstcr at W’ashhigton on the f/omest-ad and Exemption laws in the United Stnies (l’arliamentary Papers u" 2 (commercial), ls87, Londou). Voir surtout le < Digest » de Sronv sur les lois et arrêts les plus récents  : et un article du savant K. Scu.NKiDKii, dans le Jalirbuch fur Gtsctzgebung nnd Vrrwaltung (\ol. XVI, lS9i). Le Comité pour ta législation étrangère à Paris a publié un résumé des " state-laws », avant rapport aux liomciteails(l889). — Les discussions dans les parlements de France, on Prusse et ailleurs, ne sont pas encore sorties de l’état delà théorie  ; elles sont toutefois bien instruc- tives. Voir les Ver/iandlungen des Preussisclu-n Abgeordne- ienhausespour 1882-83,1, 565 sq (discours de Bismarck), IS’.’O, II. pp. 1983 et 2036, etc. Jteickstagsverhandluiigen, 8" « Le- gislaturperiode », I’ session, 162» séance. Rapport du xiiv co- >mité sur le projet de la loi de homesteud pour l’empire


allemand, dann les n* 711 de»" Drucktaclicn ■> du Reichslag, iN’ti. — 1( ip|M>rt du comité du Sénat frnni nis ^ur le projet il’uiii! loi de liome^tead, le 7 férrier 1887. — La littérature ^u^ ’a (jiicstion est considérable. Voici les œiivrei le» plus remar- i|iialiles  : IL I’kyiikii, Rillvr Ton, " tlcinifitalt • Dcnkschrift betrefleiid die Mrbfolgo iu laudwirthscliariiicho GiJter und d.H liiligiiterrecht nebsl einern hicrauf bezijgliclicm Geseti cntwurf (Vienne, 188t). — I’uspisciiil, >• l)ie lleimsinite mit besondercrRiicksirht auf...Oeaterrcieh »(Vicnn’’,l884). — " ftie //riinsliïttenfrai/e •• (.Scparatabilruck aus den Verliandluug>- bericliti’ii des deulschen Landwirlli< ;cliallrallis, Xl.\ l’Ienar- ver.-aninilung. 1891). — Kduardo Sajiz y Eicnrtin, La cuestii’iii écoiiômica (Madrid, 1890). — OrNK*, « Die neue Gesells’liaft und das lleimstaltenrccht ", 1889. — Kchlaxo, " Agrarpolitische Versuche » 1S9U. — Rat/i.noeh, Krhaltung des BauerNsl.indes, 1S89. Verhandlungnn des Vereint fur SociiilpolitiL-, vi)l. XXVIIL — Bulletin de la Société de légis- lation comparée, tonm VII (1877), pp. 27, etc. — Publications des Unions de la paix sociale, 1889. — SiTtBsiN Vidal, dans Recueil de l’académie de législation de Toulouse, 1837-88, |)p. 6\ et suiv. — Ilcvue de la Suisse catholigne. juin 18^5. — An. ("osTE, •• .Nouvel exposé d’économie politique " (M. Coste est opposé a toutes lois de homestead). — 1u :iaciu Santangelo Si’oro dans " Rassegna di sciecze soc. e pol. 1890-91. — KoRN, dans ’< Oesterreichisclie Zcitschrift fiir Verwaltung, 1NS2. — K. (iRCNiiF.p.r,, Archiv fiir sociale Geselzgebung und .<t.itistik, loiiic II. ’’■>. etc. — K. vun Riecemialse  ;», Gesicherle KainilifnheimstiUten fiir aile Stan’le im Dtutschen Reich (3^ édition, Leip.sic, 1891). — En outre uu certaiu nombre de thèses de docloiat en France.

HORN (Edouard) naquit à Vag-Ujhely (Hongrie), le 2!) septembre 182  :  ;. Son instruc- tion fut commencée dans la maison paternelle par un précepteur et terminée aux L’niver- siti’S de l’resbourg et de Prague. E. Horn se lança de bonne heure dans la politique mili- tante  ; non seulement il fournissait des articles à des journaux honi.’rois et alle- mands, mais encore il faisait des conférences. A mesure que la lutte devenait [dus ardente entre la Hongrie et la dynastie autrichienne, ses articles et ses discours trouvaient plus d’écho dans Tàme des patriotes. Ils furent entendus même en Autriche, et lorsque le parti national succomba sous l’ellort combiné des Autrichiens et des Russes, Horn dut quitter son pays natal. H se rendit en Alle- magne oîi il publia plusieurs ouvrages sur la révolution hongroise :Loî(/s/vo.ss»//j, Arthur Gùy(jei,Unijiii)t in Voinùrz ;en ISoO, ilpubliait un ouvrage sur Spinoza  ; il s’y montrait partisan de la libre-pensée. Ce fut vers celte époque qu’il so fit recevoir docteur es lettres et (ju’il se rendit en Belgique. De politiques, ses travaux étaient devenus yiliilosophiqucs  ; lorsijue E. Horn quitta l’Allemagne, ils devinrent économiques. U publia unouvrage fort important, Tahlcau stalisd’jue Je la liclrjiiim, qui fut bientôt suivi des Etudes déinoijnif-jhiqiics. La critique apprécia hau- tement ces ouvrages devenus classiques. La même année, il publia un travail historique, « Fiu)içoi< Rakoczij H ». qui eut plusieurs édi- tions. Avant de quitter la Belgique, E. Horn publia Bruxelles, son passé et son présent  ; il se rendit à. Paris, où des son arrivée il fit


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