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Page:Say et Chailley-Bert - Nouveau dictionnaire d'économie politique, supplément.djvu/259

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mises aux iiii|iôls ordinaires, t^liallc-licmninn  ; la noblesse, 22 000 fndsc-hciniu’in  ; et la couronne, 24000 krono-heiniaan. La plupart de <(’s krono-hemiiuin sont aujourd’hui vendues aux paysans moyennant des payements liés moditiucs. Depuis la lin du xvui"= siècle et 11’ (.onimencenu’nt du xix", on a donné aux ijiens qui ne pouvaient autrefois iHre possédés <jue par desnoi)!es, la plus com[ile la liberté de luutalion et de vente. Di-iiiièrement, on a égalisé les impôts au prolit des paysans et l’on a même été plus loin qu’il ne devait vtre nécessaire, si l’on tient compte du caractère des anciens impôts qui constituaient réellement une sorte d’iiypotiit’quc. Les terres in Suède sont en général distribuées à peu près comme en Danemark. Un donna, enlST^i, les chiffres suivants  : 2G52 grandes fermes, constituées en partie par les sùlerier, ou anciennes résidences des nobles, en partie par des fermes formées plus tard, Ladiiga- <irdar  ; puis 20 000 fermes de 20 à 100 hectares et IGoOOO de 2 à 20 hectares, bOndcryiiardar  ; 2o0 000 plus petites ou torp. Une nouvelle statistique de 1804, dont les résultats ne nous sont connus que par une courte note, fixe à .’J30 000 le nombre des fermes. Sur ce nombre, elle lîxe à 3 000, en chifl’rcs ronds, celui ili’S fermes de 100 hectares ou plus, tandis que la grande majorité appartient toujours aux classes des petites fermes. Sur l’ensemble de ces fermes, 272 000 étaient cultivées par des propriétaires  ; 48 000 par des fermiers  ; lOouO étaient régies par une autre tenure. En dehors de ces 330 000 fermes, il y avait cependant 166 000 torp ou terres de cottiers pour lesquelles les tenanciers fournissaient le payement en travail. C’est là une coutume arriérée, mais que l’on peut admettre là où la population n’est pas encore arrivée à une suffisante estimation en monnaie des services en nature, el qui a une raison d’être particulière (juand de grandes distances séparent les individus, comme c’est le cas dans quelques rudes régions septentrionales, distances qui rendent difficiles de vendre et d’acheter des journées de travail. Dans certaines parties de la Suède, nous avons nous-mème observé comme coutume que le tovparc doit une journée par semaine pour chaque vache que jicut entretenir son torp. Ces payements en travail ou en nature, c’est-à-dire en grains, l>onimes de terre, fil, petits fruits ramassés dans les bois ou dans les marécages, etc., disparaîtront sans doute, en Suède comme ailleurs. Les payements des bOndev qui sont tenanciers, efTectués soit en travail, soit en redevances en nature, ont déjà le plus souvent été transformés en argent  : ils sont devenus arren-dutorcr, fermiers ordinaires, au lieu de lanc- boir. Lu distinction entre b imes paysannes et petites terres de colliers, conforme au développenient teutonique, nous parait moins bien observée dans la statistique suédoise qu’en Danemark, par exemple. Un somme, une liberté plus grande a di-tf rminf une distribution des terres et des relations sociales supérieures à celle du Danemark, bien qu’au Danemark les terres soient mieux cultivées, et la civilisation générale plus avancée.

Un Sorvéfjc, le caractère du pays, énorme masse de granit où les fleuves se fraient un passage dans d’étroites vallées, a l’-té moins favorable h la formation de grandes b-rmes et de grandes propriétés. En 1060, année où le pouvoir de la noblesse danoise a été transféré à la couronne, où il n’y avait presque plus de paysans en Danemark qui fussent propriétaires, dans l’autre part de la monarchie dano-norvégienne, anciennement pays de paysans libres, les trois cinquièmes des terres et près de deux tiers du nombre des fermes étaient cultivés par des fermiers, Let/’ï«- dinge. Aujourd’hui, les propriétaires sont en majorité. La Norvège compte des paysans millionnaires, surtout dans les contrées forestières à l’est  ; il est d’autres parties, surtout à l’ouest, où l’on est régulièrement forcé de suppléera l’agriculture par la pèche et où la situation la plus ordinaire est un état de pauvreté. La situation des petits l’iadsmdnd ou Husmdnd est moins satisfaisante que celle des Blinder. Dernièrement, M. Broch a donné le nombre de 173 000 possesseurs terriens, dont 140 000 propriétaires. Sur la totalité de ces possesseurs, les deux cinquièmes, avec un cinquième des terres, étaient des Husmànd  ; un tiers, avec plus de un cinquième des terres, étaient de petits paysans  ; un quart, avec près des deux cinquièmes des terres, étaient des paysans d’un rang plus élevé  ; la classe supérieure n’était représentée que par 1,3 p. 100 avec 13 p. 100 des terres.

La Finlande, où la législation et la civilisation sont les mêmes qu’en Suède, possède 3 classes de terres comme la Suède et le Danemark. En 187."i, le nombre des propriétés y fut déclaré de 106 000, dont 20 millions et demi d’hectares appartenaient aux paysans, 14 millions un tiers à la couronne et 2 millions un tiers à la noblesse ou à de grands propriétaires. Le nombre d’habitations rurales et des terres doit en réalité être plus considérable.

En Autriche, il y a trois régions dont les systèmes agraires sont entièrement différents. La région du Sud possède de très petites propriétés  ; c’est la Dalmatie, l'illyrie et la Basse-Carnie où a été introduit le Code -Napoléon. Les pays allemands des Alpes constituent une