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en plus l’économie politique, dans sa lutte nécessaire contre l’État socialiste, à se can- tonner, sans abandonner le terrain de l’uti- lilé, sur celui du droit. J’indique, sans y insister, cette perspective, que la probabilité des luttes sociales de l’avenir rend, je crois, plausible. Ajoutons que si la solidarité de l’économie politique et de la morale est un système, nul système n’aura été soutenu d’une façon moins systématique, moins )zàté, faussé ou altéré par la thèse, mieux défendu contre ses propres excès par une probité scrupuleuse, par le respect de la mesure, par le souci de la nuance, par l’absence de tout pédantisme, par une sorte de plénitude d’expérience et par un sens de la vie qui y maintiennent l’équilibre, en ne permettant pas à l’information purement érudite, qucllo que large que soit sa part, d’y masquer jamais la vue directe des choses.
T. CERi’Bn :RR.
Bibliographie.
L’œuvre de Baudrillart, est coosidérahle : — Jean Bodin et son ti’mps, Tableau îles tkéorie-^ politiques et des idées économiques au x\i’ siècle. 1 vol. in-8". Librairie Guillau- tnin et C’", 1853. — Manuel d’économie politique, i volume grand in-8. Librairie Guillaumin, 1857. — Études de phi- losophie morale et d’i’conomie politique. 2 vol . gr . in-18. Librairie Guillaumin, 1857. — Des rapports de la morale et de l’économie politique (Cours professé au Collège de France). 1 vol. in-8’’. Libr. Guillaumin, 1860.
— Publicistes modernes. 1 vol. in-S». Libr. Didier, 1862. — La liberté du travail, l’association et la démocratie. 1 vol. gr. in-18. Libr. Guillaumin, 1865. — Éléments d’économie rurale, industrielle, commerciale (Cours d’enseignement secondaire spécial, 4" année). 1 vol. gr. ia-18. Charles Delà- grave, éd., 1867. — Economie politique populaire. 1 vol. gr. in-t8. Hachette, éd., 186’J. — La famille et l’éducation en France. 1 vol. gr. in-ls. Libr. Didier, lS7i. — Histoire du luxe public et privé de/mis l’antii/uité jusqu’à nos Jours. 4 vol.in-S". Libr. Hachette, 1878 et 1880. — Les populations agricoles de la France (passé et présont.) 3 vol. in-S’>. Libr. Hachette, 1880, 1885, 1883 et 1893 (Le 3« volume est pos- thume).
Joignez à ces dix-huit volumes quelques discours d’ouver- ture du Collège de France, et quelques rapports à l’Acadé- mie des sciences morales et politiques, qui ont été conservés et publiés :
Du crédit et de la spéculation, extrait du Journal des économistes, janvier 1861. — De la nécessité de l’économie politique pour l’histoire, extrait du Journal des écono- mistes, 15 janvier 1865. — De la méthode en économie politique, extrait du Journal des économ., 15 janv. 1860.
— De l’histoire de l’économie politique, extrait du Journal des écon., 15 janv. 1867. — Le luxe public et privé à Athènes, extrait du Journal des économistes, 15 mai 1867.
— La population en France au xviu" siècle (au point de vue historique et économique), extrait du Jounial des économ., mai et juin 1883. — Le rôle de l’Etat dans la question ou- vrière. Compte rendu. Libr. .\lph. Picard, 1836. — L’amé- lioration des logements d’ouvriers, extrait du Journal des économistes, Libr. Alph. Picard, 1389. — Du rôle des biblio- thèques, extrait du Journal des économistes . Lib. Alph. Picard, 1890.
Joignez enfin trois petits volumes d’un intérêt plus spécial :
Lectures choisies d’économie politiqu’’, précédées d’une
préface et accompagnées de notes. Libr. Guillaumin, 1834.
— Éducation morale et éducation civique (selon le pro- gramme d’enseignement primaire). Lecène et Oudin, éd..
1883. — J.-B. Sav. Étude parue dans la l’etite Bibliothèque française et étrangère, Guillaumin.
BESOLD ((^hristopiie, né en IbTTà Tubin- gue, où il lit SCS études et où il fut nommé professeur de droit en 1610, occupa à par- tir de 1 0.37 une chaire à Ingolstadt. 11 y mou- rut l’année suivante. Sa conversion au catho- licisme fit beaucoup de bruit ; M. Roscher l’explique par le souci de se délivrer des entraves que lui imposait un luthéranisme « ossifié ». Besold a beaucoup écrit sur le droit et la jurisprudence, mais il s’est aussi occupé de questions économiques ; en géné- ral il a pour les solutions moyennes une I)rédilection que M. Hoscher attribue à l’éten- due de ses connaissances historiques.
Dans son traité De Acrario, il insiste sur l’importance des investigations statistiques. « Les conseillers du prince, écrit-il, doivent s’enquérir de l’étendue et de la situation des provinces et des villes, de la configuration du sol, des facilités naturelles qu’elles oiTrent au commerce, de leur richesse en blé, en sel, en vin, en huiles. Les impôts s’ac- quittent-ils facilement ou bien oppriment-ils la population"/ »
Déjà dans sa dissertation doctorale {Quxs- ttones aliquot de umris, i.o98),il s’était occupé du prêt à intérêt et a repris cette étude dans sa Vitae et mortis consideratio politica pu- bliée en 1623. Il combat la théorie de la non-productivité du capital, qui avait servi de fondement à la doctrine canonique de l’usure : « Il faut présumer, dit-il, qu’un emprunteur tire quelque profit de l’emprunt qu’il a fait. Le meilleur moyen de com- batti’e l’usure véritable, celle qui exploite le malheur, c’est d’instituer des monts-de-piété publics ». Besold peut donc passer à juste titre pour un précurseur de Saumaise.
En matière de commerce extérieur, il est mercantiliste sans verser toutefois dans l’en- gouement pour l’abondance des métaux pré- cieux ; il estime que le développement indus- triel d’une nation contribue plus à sa prospérité que l’existence des mines ou même que la fertilité de son territoire.
En politique, Besold se défend d’avoir des théories absolues et personnelles. Il se con- tente d’étudier les systèmes qui existent ou ont existé sans prétendre au rôle d’arbitre et en ayant grand soin de tenir compte des diversités nationales. On trouvera ses opi- nions à ce sujet dans sa Synopsis politicae doctrinae (1623) et dans son ouvrage Princi- jihim et finis politicae doctrinae (1625).
Biblioçrraphie.
Roscher. Geschichte der IVal. Œkonomik in Deutschland pp. 195-205.
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