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Page:Schœlcher - Abolition de l'esclavage, 1840.djvu/118

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humain ; et partout, et toujours, nous les avons trouvés ce que leurs amis peuvent les désirer. Qu’importe, après cela, que les plus éclairés des colons veulent bien nous accorder que, « malgré leur angle facial, ils forment avec la race blanche les deux extrêmes de l’espèce humaine[1] » Jamais, on le voit, on n’aura pu dire avec plus de justesse que les deux extrêmes se touchent.

Les raisonnements, quelque bons qu’ils soient, ont cela de fâcheux qu’avec une certaine habileté on peut les réfuter. C’est pourquoi, dans ces deux chapitres, où il s’agissait particulièrement de prouver, nous avons laissé place entière aux faits. Ce n’était pas notre avantage d’écrivain, car ce parti nous prête les allures d’un compilateur ; nous n’avons pourtant pas hésité à nous y résoudre. Comment établir mieux l’éminence de l’organisation morale et intellectuelle des Nègres, leur égalité avec nous, qu’en rassemblant nombre de leurs œuvres ? Après ce qu’on vient de lire, quel lecteur de cons-

  1. De l’affranchissement des esclaves, par M. Lacharrière.