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Page:Schœlcher - Abolition de l'esclavage, 1840.djvu/180

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sieurs jeunes gens égyptiens ; ils suivent les cours de toutes nos écoles ; puis ils vont porter dans leur patrie tout ce qu’ils ont amassé de lumières pour refaire une civilisation aux fils des habitants de l’antique Memphis. Agissons de même en faveur des Nègres.

On voit que pour mettre à exécution une partie de ces mesures, nous avons besoin du concours des chambres et de l’administration ; il n’est pas permis de douter qu’ils manquent à un but si généreux. La loi permet au gouvernement de placer dans les collèges royaux quelques enfants qui y sont élevés aux frais de la nation ; donnez une partie de ces bourses instituées pour les pauvres, donnez-les à des enfants noirs, à ceux-là qui ne sont pas pauvres d’argent seulement, mais de tous les

    hémet-Ali vient d’abolir pour jamais la chasse aux Nègres, que l’on faisait dans le Sennaar ; il a prohibé la traque, sous peine de mort, et comme premier jalon d’un affranchissement que cet homme extraordinaire médite sans doute pour son pays, il a commencé pur affranchir la presque totalité de ses esclaves particuliers, défendant d’en acheter de nouveaux pour aucune de ses maisons. (Correspondance du Caire au Sémaphore de Marseille, en date du 18 février 1839.)