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Page:Schœlcher - Abolition de l'esclavage, 1840.djvu/23

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si lumineuses, s’obscurcir, s’éteindre et nous laisser à nous autres barbares d’Occident la tâche de l’avenir.

Fabre d’Olivet est de cet avis : « La race noire existait dans toute la pompe de l’état social ; elle couvrait l’Afrique entière de nations puissantes émanées d’elle ; elle connaissait la science de la politique et savait écrire. » La race blanche était alors, selon cet auteur, « à l’état sauvage[1] ».

« Quel sujet de méditation, dit Volney, de penser que cette race d’hommes noirs, aujourd’hui notre esclave, est celle-là même à laquelle nous devons nos arts, nos sciences et jusqu’à l’usage de la parole[2] ! »

La couleur noire étant, selon le philosophe Knight, l’attribut de la race primitive dans tous les animaux, il penche à croire que le Nègre est le type originel de l’espèce humaine[3].

Hérodote et Diodore de Sicile, de tous les

  1. De l’État social de l’homme.
  2. Voyage en Syrie et en Égypte : Des diverses races des habitants de l’Égypte.
  3. The progress of civil society, 1796 ; cité par M. Grégoire.