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Page:Schœlcher - Abolition de l'esclavage, 1840.djvu/38

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divisions ou quartiers, que traverse la rivière Joliba ou Niger. Les mosquées, les maisons de deux étages, construites en argile, les bateaux couvrant le fleuve, la population, qu’il estime d’environ 30,000 âmes ; les campagnes cultivées des environs, tout lui présenta un aspect de civilisation qu’il ne s’attendait pas, dit-il, à voir au centre de l’Afrique. Dans tout le pays des Mandingues il a trouvé des étoffes de coton tissées et teintes sur les lieux, puis converties en vêtements cousus avec des aiguilles de fabrique indigène. Il a vu exercer des industries de toutes espèces. « Les Nègres composent avec un de leurs grains une bière excellente, en faisant fermenter la semence à-peu-près comme on traite l’orge en Angleterre. Ils font de la poudre, manufacturent des poteries d’une grande solidité, tannent les peaux de bœufs, de moutons ou de chèvres, et ont acquis l’art de les teindre en jaune et en rouge d’une manière inaltérable. L’intérieur du pays des Mandingues abonde en riches mines de fer, que les habitants savent exploiter ; les fourneaux dont ils se servent pour la fonte du minerai sont d’une construction simple et parfaitement adaptée