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Page:Schœlcher - Abolition de l'esclavage, 1840.djvu/65

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« Vous avez su, par mes comptes rendus, que des Négresses et des Abyssiniennes apprenaient l’art des accouchements dans une école près celle de médecine. Treize élèves ont déjà appris à lire et à écrire très-correctement l’arabe. Sans négliger l’étude d’un traité d’accouchement qui a été traduit en cette langue, des démonstrations anatomiques et sur le mannequin leur ont été faites par une maîtresse européenne, mademoiselle Gault, professeur chargée de ce service. Mademoiselle Gault a trouvé ses élèves tellement avancées dans la science et douées de si bonnes dispositions qu’elle a pensé pouvoir leur apprendre le français sans préjudicier à leur spécialité. Ses élèves ont déjà fait des progrès remarquables ; leur aptitude étonne surtout lorsqu’on oppose ce qui se passe sous nos yeux aux déblatérations des pessimistes qui veulent refuser toute intelligence à la race noire. Il est vrai que les élèves dont nous parlons sont pour la plupart Abyssiniennes, et que celles ci forment une classe séparée, quoique marquées de signes extérieurs presque identiques tels