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Page:Schœlcher - De l'esclavage des Noirs, 1833.djvu/73

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CHAPITRE XI.

L’esclavage des nègres est une injure à la dignité humaine, parce que l’intelligence de l’homme noir est parfaitement égale à celle de l’homme blanc.

Que L’esclavage soit ou non nécessaire, après tout c’est un vice politique aussi bien qu’un vice moral, un attentat au bon sens comme à l’équité ; — c’est un crime. — Il n’est justifiable sous aucun rapport, et doit toujours exciter en nous une haine vigoureuse et invincible. — La liberté ne peut être vendue ; un membre de l’espèce humaine ne saurait devenir un objet de commerce, et c’est une idée qu’on ne comprend plus dans ce siècle, que de prétendre acheter par une somme d’argent, qu’il ne reçoit même pas, le droit de réduire un homme à une servitude éternelle, lui et toute sa postérité. Toute sa postérité !!

Si cette proposition est vraie, et nous défions même un possesseur d’esclaves de nous regarder en face, et de dire non ! s’il est vrai que l’esclavage viole les moindres degrés du droit commun, aucune considération de commerce ni de propriété ne peut lui donner de sanction.

La quakers ont dit avec sagesse : « Ce qui